En vacances...

Fini de penser toute la journée à ce que je dois faire... Maintenant je peux me concentrer sur ce que je veux faire... Demain matin, départ pour la Provence... puis la mer, enfin ! Il faut que le gris et la pluie cessent au moins pour quelques semaines. Se lever le matin sans avoir à regarder le ciel : quel privilège !

Vais je lire, vais-je écrire, ne rien faire ? Je sais déjà que je vais profiter des odeurs, de la lumière, de la chaleur sur ma peau... J'espère trouver dans la quiétude du ciel bleu permanent l'inspiration pour développer cette histoire que j'ai résumé il y a quelques mois : avoir un domaine viticole à faire tourner, cela permet sans nul doute de faire travailler l'imaginaire... Serai-je assez courageux pour m'y mettre ? J'ai un souvenir assez douloureux de vendanges réelles en champagne, ces vignes si basses qu'on se demande comment le vin qu'elles engendrent à pu monter si haut au firmament de la gloire ! Les récoltes virtuelles sont sûrement plus reposantes...

En tous cas, je vais retrouver l'ambiance de ce merveilleux film de Jean Becker que j'ai découvert il y quelques jours "Dialogue avec mon jardinier". J'ai l'impression qu'au soleil on ressent mieux le temps qui passe et qu'on peut l'étirer ou le raccourcir selon nos envies..

La pluie cogne sur la fenêtre de toit, à l'aplomb de ce petit bureau de bois, tout simple, qui servit de table de cuisine pendant un demi siècle à mon aieule... Que d'histoires dans les veines qui courent sur sa surface, chaque tâche est une maladresse désormais oubliée, peût-être une réprimande étouffée...

Il me tarde d'être à demain pour oublier le chant lancinant et monotone de la pluie sur la vitre, le remplacer par celui, presque banal, des cigales.