mardi, août 28, 2007

Les portes claquent ...



Et voilà, il fallait bien que cela arrive (et ne vous fiez pas à mon dernier message - non je ne suis pas parti 5 semaines en vacances... ), les portes des cabanes de plages, mal fermées, claquent au vent apportant les premières fraîcheurs automnales, et dans le couloir qui jouxte mon bureau, claquent les portes de collègues désabusés qui laissent leur fenêtre ouverte pour profiter un minimum de la nature environnante dont ils sont tout comme moi, par la force des choses, privés.
Et pourtant l'illusion a été, ces quelques dernières semaines, parfaite : pas ou peu de contraintes, la liberté d'aller et venir. Quel luxe !
Alors remettons un coup de collier, 11 mois de boulot pur un mois de rêve. Tout cela me paraît tout de même quelque peu déséquilibré. J'envie chaque année d'avantage les heureux propriétaires d'un esprit courageux qui réussissent à vivre en dehors des règles fixées par la toute puissance de la déesse Economie, car il s'agit vraiment de courage tellement la pression est forte. Quand on a réussi à trouver une place dans ce système, on cherche à s'y accrocher comme si notre survie en dépendait. On a beau se questionner, on trouve toujours une raison "raisonnable" : les traites de la maison, la voiture à changer, les enfants à gâter bla bla bla. La litanie des excuses pourrait s'étendre sur toute la Toile. Alors pour survivre on s'imagine que SI on avait le temps, SI ceci, SI cela... on pourrait devenir un grand écrivain et que cela nous laisserait le temps de vivre. Sauf qu'être un grand écrivain,
1- n'est pas donné à tout le monde (en tout cas pas à moi ou je m'en serai rendu compte...)
2- est un métier à plein temps (enfin j'imagine) qui ne doit pas laisser tant de loisirs que cela.
A la relecture, je m'apercois qu'une fois de plus je m'égare... Je fais de la présence, comme si il y avait des surveillants de blogs qui viennent hululer sous la lune quand on n' écrit pas régulièrement (ne riez pas, j'en connais ils (elle) se reconnaîtront).
Puisque c'est cela, je retourne sous l'eau : là au moins, je n'entendrais plus ces foutues portes !